Après un arrêt de travail me permettant de me reposer et de reprendre des forces durant un moi et demi, je suis contente de faire un retour progressif au boulot.
Comment j'en étais arrivée là?
Surmenage, émotions mal gérées, pression constante (dont je suis moi-même responsable), etc.À toujours vouloir trop en faire, on finit par se perdre. Je l'ai malheureusement appris à mes dépends... je n'ai plus vingt ans et courir à gauche et à droite devient plus difficile... Enfant, travail à temps plein, études universitaires, commerce de cosmétiques à domicile... la soupape à sauté. Si on considère également le fait que l'année dernière fût sans contredit la plus difficile que j'aie eu à vivre au cours de ma vie, je crois que mon système a décidé de lâcher au moment où je ne lui demandais plus de "faire semblant". L'année dernière je ne pouvais flancher, je n'avais pas cette possibilité là, même si les évènements me dépassaient, avec le chômage de chéri et à son retour la menace constante durant plusieurs mois de possibles mises à pieds à son boulot, nous n'aurions pu encaisser du même coup un arrêt de travail de mon côté, j'ai donc pris sur moi-même et refoulé au maximum mes émotions suite aux diverses problématiques qui nous ont "tombé dessus"(mes cellules pré-cancéreuses, chômage de chéri, ennuis sur la maison etc...)
Du coup, je crois donc que mon corps et ma tête ont décidé de m'imposer un repos au moment où nous étions en mesure de mieux gérer tout ça... et c'est ainsi que j'ai flanché, que je me suis écrasée presque d'un coup, me retrouvant plus souvent en larmes que le sourire aux lèvres, ayant l'impression que tout me dérangeait, que les gens qui m'entouraient que ce soit au boulot ou ailleurs, me tappaient sur les nerfs d'une façon exagérée, qu'une situation toute simple me faisait réagir excessivement etc...
Quand le déclic se fait, il faut aussi décider de peser sur son orgueil, de l'accepter, l'assumer et de consulter.. Plus facile à dire qu'à faire... Mais enfin, une fois le pas fait, une fois le médecin consulté, une fois le papier d'arrêt de travail remis à mon patron, une fois les paperasses d'assurances réglées, j'ai décroché et je me suis permis de me reposer. Lire des livres, écouter la télévision, prendre des marches, faire des commission sans être à la course, ça fait un bien immense, même si ça a l'air tout simple.
J'ai consulté mon médecin hier et lui ai demandé un retour progressif à mon travail. Parce que je me sens mieux, que j'ai envie d'être de nouveau avec des gens, avec mes collègues, que je veux tranquillement reprendre une certaine routine. Je recommencerai donc le boulot dès lundi prochain, durant 2 semaines je ferai 3 jours par semaines et durant les 2 semaines suivantes, je ferai 4 jours par semaine, ensuite avec mon docteur, nous réévaluerons avant de faire le retour à temps complet.
Si tout va bien et que mon patron m'autorise toujours mes vacances en décembre, je devrais également partir 1 semaines dans le Sud, ce qui fera aussi un grand bien. J'espère seulement que mon arrêt de travail ne fera pas en sorte qu'il décidera de finalement me refuser cette semaine de vacances.... Croisons les doigts...
Je profite aussi de ce post pour vous remercier pour vos bons mots, même si je ne suis pas venue ici m'extérioriser durant cette pause, j'ai continué à lire vos blogs et vos messages m'ont fait un grand bien!
Voilà... back on track!